14 May
14May

Tous les ans à cette période de nombreux particuliers semblent soudainement subir l'augmentation des assauts de guêpes ou pire, trouvent des nids qui peuvent être ardemment défendus par leurs occupantes.

Pourquoi cette période est propice aux guêpes ? Pourquoi si subitement ?

En réalité, le nombre de guêpes n’augmente pas soudainement, mais suit un schéma annuel typique : 

En hiver, toutes les guêpes meurent, mis à part les futures fondatrices, qui vont hiverner dans un abri. Arrivées au printemps, elles émergent de leur léthargie et vont se mettre en quête d’un endroit propice pour bâtir leur nid, seules. Une fois les premiers éléments de construction mis en place, la fondatrice va rapidement pondre quelques œufs, puis poursuivre la construction du guêpier. Il lui faudra attendre plusieurs semaines avant que ses premières ouvrières n’émergent et vont l’aider à la construction du nid. Pendant ce temps, elle ne pourra poursuivre la construction du nid que lentement, devant s’occuper de la construction, la ponte, son alimentation et celle des larves.

Ensuite, l’évolution du guêpier va de plus en plus croître : plus il y aura d’ouvrières, plus le guêpier va rapidement évoluer.

On pourrait ainsi croire que l’évolution est exponentielle, mais il n’en est rien : le guêpier est soumis aux aléas climatiques, aux éventuels prédateurs, aux parasites, à la durée des journées et à la quantité de ressources disponibles. Ainsi, de nombreux nids vont avorter bien avant l’apparition des premiers sexués, et sur un nombre défini de nids de départs, très peu vont pouvoir fournir des sexués.

À ce moment, le nombre de guêpes et la taille du nid sont à leur apogée : arrivés à cet instant, les jours sont déjà déclinants, mais surtout, les ressources sont de moins en moins abondantes. Les guêpes vont ainsi rechercher toutes les ressources possibles, cette période correspond à fin juillet et encore plus à la fin de l’été, c’est pourquoi, à table, souvent, des guêpes viennent vous rendre visite..

Et c’est aussi le moment où l’on réalise qu’un nid se trouve chez soi : petit et avec peu d’ouvrières, le nid était discret, mais arrivé à plusieurs dizaines voir centaines, les va-et-vient ne laissent plus de doutes.

Arrivent ainsi spontanément les questions de destructions. Pourtant, avant de détruire, il faut se poser d’autres questions : de quelle espèce s’agit-il ? Quel est son comportement ? Où se trouve le nid ? Et surtout : puis-je cohabiter avec les quelques semaines restantes ?

Déterminer l’espèce de guêpe n’est pas forcément facile, et il vous faudra demander à des personnes spécialisées. Mais cette identification est indispensable, car entre la guêpe poliste qui n’aura au maximum de son évolution que quelques dizaines d’ouvrières et ne défendra son nid qu’en cas d’extrême nécessité et la guêpe commune qui peut atteindre un millier d’individus et défend bien plus ardemment son nid, la différence est de taille.

À SAVOIR : 

Les guêpes sentent de loin la nourriture, et chaque guêpe peut parcourir plusieurs centaines de mètres voir plusieurs kilomètres pour trouver des sources de nourriture. Enfin, sachez qu’aucun nid n’est réutilisé, et que tout les nids vont « mourir » dès les premières gelées.